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Compostage : Ce qu’il ne faut pas mettre au compost ! Astuces pratiques

Certains déchets végétaux, pourtant biodégradables, perturbent gravement le processus de compostage ou compromettent la qualité finale du compost. Les agrumes, par exemple, ralentissent la décomposition et déséquilibrent la vie microbienne, malgré leur origine naturelle.

Des matières souvent perçues comme inoffensives, telles que les restes de viande ou les litières d’animaux, favorisent l’apparition d’odeurs désagréables et attirent les nuisibles. La sélection rigoureuse des apports reste indispensable pour éviter ces désagréments et garantir un compost sain.

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Pourquoi certains déchets nuisent-ils au compost ?

Transformer ses restes en humus fertile ne tient pas du hasard, mais d’un équilibre précis. Le compostage repose sur un jeu d’équilibristes où matières organiques, micro-organismes et humidité doivent s’entendre à la perfection. Le moindre élément déplacé, et c’est tout l’écosystème du composteur qui vacille.

Pour que ce processus fonctionne, les micro-organismes du compostage réclament une juste dose de matières brunes (feuilles mortes, brindilles) et de déchets verts (épluchures, tontes). Si l’azote domine, ou si l’humidité prend le dessus, la transformation ralentit, les odeurs désagréables s’installent. Rajouter des produits inadaptés, agrumes ou restes d’animaux, bouleverse la dynamique du bac à compost, et au bout du compte, la qualité de l’amendement obtenu en pâtit.

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Certains apports posent de véritables défis : ils libèrent des substances toxiques ou perturbent l’activité des micro-organismes. Les restes de viande, produits laitiers ou huiles, non seulement freinent la décomposition, mais attirent aussi tout un cortège de nuisibles. Le composteur, au lieu d’enrichir le jardin, devient alors source de désagréments.

Obtenir un compost de qualité demande donc de connaître les règles du jeu. Maîtriser l’équilibre entre matières azotées et déchets secs, surveiller l’humidité, aérer régulièrement : chaque geste compte pour favoriser l’action des micro-organismes. À chaque apport, pesez ses conséquences : il s’agit d’un pari sur la santé de votre composteur.

Liste détaillée des éléments à bannir pour un compost sain

Déchets alimentaires et ordures ménagères : attention aux faux amis

Voici quelques catégories d’aliments et résidus qu’il vaut mieux écarter pour maintenir votre compost sain :

  • Viandes, poissons, produits laitiers : ces restes déclenchent rapidement des relents et deviennent des invitations pour rats, mouches et autres indésirables.
  • Matières grasses : huiles, beurre, sauces, fritures étouffent la microfaune et ralentissent la transformation.
  • Restes de repas cuisinés : trop salés, trop gras ou trop épicés, ils dérangent l’équilibre naturel du tas.

Déchets à ne pas composter issus de la maison et du jardin

Certains matériaux du quotidien, même s’ils semblent biodégradables, posent problème :

  • Bois traité : qu’il soit peint, verni ou imprégné, il diffuse des substances nocives pour la faune du compost.
  • Journaux en couleur, magazines glacés : leurs encres et finitions cachent souvent solvants et métaux lourds, incompatibles avec un compost sain.
  • Litières animales provenant de chats ou chiens : elles peuvent contenir des agents pathogènes résistants.
  • Mauvaises herbes montées en graines ou plantes malades : le danger de dissémination ou de contamination du sol est réel.

Objets et matières compostables… selon l’environnement

Certains emballages biosourcés ou biodégradables ne se dégradent vraiment que dans les conditions de compostage industriel, bien différentes de celles d’un composteur domestique. L’Anses insiste : seuls les déchets portant la mention « compostable à domicile » ont leur place dans le bac du jardin.

Erreurs fréquentes : ce que l’on croit pouvoir composter à tort

Avec le compostage qui s’invite dans de plus en plus de foyers, quelques habitudes persistent à tort. Prenons la coquille d’œuf : entière, elle résiste longtemps à la décomposition. Même broyées finement, les coquilles n’apportent qu’un léger effet calcaire, sans réelle valeur en matière organique.

La tonte de gazon fraîche est une autre fausse bonne idée. Gorgée d’azote, elle fermente vite et asphyxie la pile. Pour l’incorporer sans risque, laissez-la sécher puis mélangez-la à des matières sèches comme feuilles mortes ou carton brut. Côté tailles de haies et branches épaisses, la prudence s’impose : sans broyage, elles restent intactes, freinant la transformation.

Le réflexe d’ajouter tout déchet de cuisine est tenace. Pourtant, certaines épluchures, agrumes, oignons, ail, acidifient et ralentissent l’activité de la microfaune. Privilégiez la diversité et veillez toujours à l’équilibre entre déchets verts et bruns pour garantir un compost adapté à votre potager.

Astuces simples pour éviter les faux pas et réussir son compostage

Pour faire du compostage domestique une réussite au quotidien, la méthode prime sur l’improvisation. Apprenez à reconnaître la nature de vos biodéchets. Alternez soigneusement déchets verts (tontes, épluchures) et déchets bruns (feuilles mortes, carton brut) : cette alternance limite les odeurs et stimule la décomposition. L’équilibre entre azote et carbone reste la clef d’un compost fertile.

Allez plus loin dans la gestion du composteur en vous inspirant du cycle naturel : aérez régulièrement, retournez le tas à la fourche. Les micro-organismes réclament de l’oxygène pour opérer la transformation. Bannissez les apports massifs de déchets humides ou gras, souvent responsables de fermentations malodorantes. Si vous vivez en appartement ou sans jardin, les lombricomposteurs ou composteurs Bokashi s’avèrent de bonnes alternatives, même sur un petit balcon.

Pour que votre compost garde sa vitalité, quelques gestes simples s’imposent :

  • Vérifiez l’humidité : la matière doit être souple, ni détrempée, ni trop sèche.
  • Découpez ou broyez les déchets volumineux pour accélérer le cycle de transformation.
  • Privilégiez les apports variés, en petites quantités à chaque ajout.

La Loi AGEC et le tri à la source généralisent désormais le compostage partout en France. Les collectivités multiplient les accompagnements, l’Ademe et l’Anses rappellent la nécessité de pratiques rigoureuses pour un engrais sûr et performant. Un sol vivant, nourri d’un compost mûr, offre des récoltes généreuses qui portent la trace de vos choix éclairés.

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